Réclamons notre relation au Sacré et notre relation au Fun comme des espaces libres, créatifs et nourrissants dans nos vies.
Il y a quelques années, j’ai écrit cette newsletter qui s’intitulait « Le sacré n’est pas plus sacré quand il est sérieux ». Je ne sais pas (enfin j’ai tout de même une vague idée) quand et pourquoi on a commencé à mettre des règles de ce qui était sacré et ce qui ne l’était pas. L’air de rien, sacré est devenu un proche synonyme d’austère. C’est sans surprise qu’on avance un peu sur des œufs dans son chemin spirituel si la menace au bout est de devenir … chiant·e.
Il reste beaucoup à déconstruire individuellement et collectivement dans notre rapport au sacré. Et aussi dans notre rapport au fun. Il semble y avoir un consensus invisible de ce qui est fun et de ce qui ne l’est pas, comme si c’était une expérience partagée et contrôlable. Il y a des moments qui ne doivent absolument pas être fun sous peine de perdre de la légitimité. Il y a des moments où il est autorisé d’être fun. Et il y en a d’autres où c’est quasiment une injonction.
Levez la main si vous n’avez jamais été dans cette soirée où le fun semble forcé à coups d’alcool, de blagues et de traditions qui ne génèrent pas une concède frétillement en vous. Si vous avez la chance de ne pas avoir le bras levé, sachez en tous cas que je suis souvent cette personne qui ne peut pas s’amuser sur commande et sans un contexte safe.
A une époque où il faut grandir vite dans notre capacité à rencontrer le chaos, le Sacré et le Fun sont deux de nos ressources les plus essentielles.